
Quand il vint à passer, ce souffle insonore, et que l’étanchéité des bruits fut résolue dans la simplicité des moments qui requièrent beaucoup de temps et beaucoup d’espaces en l’alternance équitable des lieux et des temps, quand le nomade installe son bivouac, et que le citadin offre son grain, l’on voit que quelques semences dans le jardin éclosent. Sont-ce les parfums d’une juste mesure ? Quand les saisons nous parlent, nous comprenons la nécessité d’être de la nature en sa parfaite régularité et son successif équilibre. Alors, l’homme gravite sans effort par-delà les opacités, et brise en lui-même la dureté d’une roche, soulève le manteau du sacrifice et accueille les profondeurs de ses possibilités. Il ne s’arrête en aucune cité, ni n’élude le nomadisme. Il va sur la route et scrute l’étoile. Tel est le corps qui parle.
Béatrice, le 06 janvier 2020