Le silence nous apprend à être le silence et c’est ainsi que nous avons fondu en lui. Merci à tous mes amis qui se sont enquis de mon absence. Quelques fois, le vent m’apportait de vos nouvelles et je souriais.
Béatrice, le 17 avril 2024
Le silence nous apprend à être le silence et c’est ainsi que nous avons fondu en lui. Merci à tous mes amis qui se sont enquis de mon absence. Quelques fois, le vent m’apportait de vos nouvelles et je souriais.
Béatrice, le 17 avril 2024
A l’orée d’un bois, là où tout commence, nous retenons notre souffle et tandis que la pluie exerce sa joyeuseté, nous retenons une fois de plus notre souffle, puisque plus loin, l’on voit apparaître une petite lumière vacillante et bien grâcieuse. Nous suivons l’envol d’un oiseau majestueux, aux multiples couleurs du temps, saisissant un morceau du ciel par son bec. Il est si beau, si noble, que le cœur chante allégrement. Les poussières grises, les éclats d’obus, les murs qui s’effondrent, les temples en ruine, tout cela n’a pas raison de l’oiseau qui continue son périple. Est-ce un aigle, un épervier, un faucon ? Ou bien ? Ne devinez-vous pas l’extraordinaire fusion d’un oiseau de tous les temps ? Il enfile les perceptions comme on enfile les perles et son état est plutôt constant. Où va-t-il ? Ne le devinez-vous pas ? J’ai surpris un océan de larmes au fond de ses yeux, captivés par l’Amour incessant, lumière jaillissante et seule Réalité qui sauvera le monde.
Le monde de la quête s’inspira des longs voyages cumulés de certains chercheurs. Parfois, ils étaient fils de pêcheurs et parfois, ils appartenaient au monde des terres. L’inspiration vint d’un temps reculé, et peu s’engagent en ces périples où l’âme s’extrait des sortilèges des marais. Il fallait de l’audace. Une incroyable audace pour accepter de s’en aller. La plupart des gens sont de grands sédentaires et n’aiment pas qu’on les dérange. Ceci un fait. Ils n’ont aucune prétention à guider les hommes. Ils aiment vivre paisiblement et sans doute, beaucoup s’amuser. Néanmoins, au fur et à mesure que les siècles dévalent sur la ligne horizontale du monde, les gens finissent par ne plus savoir ni rire ni jouer. Quelque part, ils imitent les derniers vestiges du jeu, du rire et même des larmes. Leur mine blafarde en dit long. Même quand le soleil domine dans le ciel, les gens marchent avec très peu d’engouement, comme n’ayant vécu de ce monde qu’une infime part de réalité.
Aux confins des deux-mondes, subsista une loi. Elle fut étrangement occultée par diverses pourpres, les voiles enchevêtrés d’ombre et de lumière. Les sages s’étaient repliés dans les montagnes, et passaient la majeure partie de leur temps à répéter des oraisons mirifiques, comme il en est peu entendu de nos jours. Leurs voix s’élevaient, majestueuses et imposantes, jusqu’au firmament, et même au-delà du Dôme visible de la sphère céleste. Ils s’étaient rassemblés et portaient une tunique de couleur terre. Ils se chauffaient, dans l’hiver des hauteurs, par le bois qu’ils ramassaient, lorsque, occasionnellement, ils descendaient dans la vallée. Ces hommes pieux n’étaient plus de ce monde, et pourtant, ce sont eux qui le regardaient avec le plus de sagesse et d’intense pénétration. Ils connaissaient la loi immuable. Ils avaient bu à sa source. Hors leurs prières, ils vaquaient en silence, mus par la plus grande des fraternités. Leur cœur battait à l’unisson et, là était toute leur force. Parfois, ils s’asseyaient autour du feu et se confiaient certains fruits de leur méditation. Les uns parlaient des pouvoirs imaginatifs du spectre intérieur, et d’autres, qui avaient saisi les subtilités incarnées, au sein des mondes invisibles, hochaient la tête en enveloppant le monde de la compassion de leur sagesse lumineuse. Nul doute, qu’ils émettaient, sans discontinuer, les réalités fluviales de la connaissance, de sorte que le spectre des ténèbres puisse, enfin, être absorbé par les effluves de la lumière.
Chers amis, je vais m’absenter durant un moment. Je vous souhaite tout le bien que l’on peut souhaiter. Bonne continuation ! Dieu vous garde !
En ces temps-là, les hommes étaient devenus ivres. Ils avaient fait de leur folie une raison. En ce temps-là, quand un homme s’éveillait, il devenait l’objet de railleries et l’hostilité pouvait aller jusqu’au crime. En ce temps-là, il y avait beaucoup de ténèbres mais, étrangement, beaucoup de lumières. Un homme, du nom de Denethor, qui avait étudié, durant de longues années et avait obtenu tous les honneurs liés à ses titres, se sentit envahi par une étrange nostalgie. Il tomba malade et s’alanguit pendant de longues semaines. Les membres de sa famille ne comprenaient pas ce qui lui arrivait. Ce jeune homme était brillant. Il avait obtenu tous ses diplômes excellemment et avait fini premier de sa promotion. On lui proposait même un haut poste dans une entreprise de renom. Que lui arrivait-il ?
Le Deuil taille sa pierre dans les profondeurs du temps.
Quelle est donc cette rocaille qui vibre de ton présent ?
Nous, homme ou femme, des brins du chèvrefeuille,
Cueillons les blanches larmes qu’un amour effeuille,
Ce brin léger dans le vent et ce sont nos mains qui les tendent,
Au renouveau des soleils levants venus tous nous surprendre.
Il s’agit d’une approche Occidentale « du travail sur soi », un travail dans lequel on apprend à « se connaître », à entrer dans l’esprit de son être, un travail de conscience… Cette approche Junguienne, sans s’exclure des autres méthodes d’investigation et de résorption de cette partie Ombre par la Lumière, est une belle introduction pour tous ceux qui s’inscrivent dans cette démarche. Merci Daniel pour ce partage.
Image issue de la revue Vie Eco
Que nous dis-Tu Terre ? De Tes secousses et soudain, tout bascule, et la vie passe, sous les décombres, la vie s’engouffre, la vie s’effondre. une seconde et je ne suis plus. Ai-je jamais été ? Qui parle dans la nuit ? Qui a dit ? Que retient-on de Cela ?