A la faveur d’une suée, transpira le cœur, et il vint, la perle exsudée, pressurée par sa volonté, une pression minutieuse, appuyée en une région localisée, lors que sa venue n’était pas d’ici, ni d’ici, ni d’ailleurs, possiblement indécelable, rendue juste manifestée par le léger toucher.
A force de pétrissage, je vis Celui qui pétrit. L’observation accrochée au ralenti, faisait apparaître cette double vision et je vis comment étaient projetées sur mon cœur, les connaissances, qui par leur force, provoquaient un incommensurable effet de Joie. Il ouvrit, une à une, les perceptions du cœur, le serrant très fort, parfois même le compressant durant de longs moments et les larmes surgissaient dans le tourbillon des effluves de sa remembrance. Il irriguait ainsi, en abondance, les veines spirituelles, dont les flux parvenaient, une fois de plus, au centre et faisaient ainsi jaillir la Vision Verbale. Elle était claire et donnait accès aux archives mémorielles de la réalité humaine. Il attacha fermement mon être à l’anse la plus étonnante et tout en me permettant de la distinguer, je fus fascinée par sa lumière dansante qui formait des arcs de cercles et par spirales, s’élevaient au sein même de l’intériorité d’une conscience métaphysique. Pour les voir, je dus patienter, pour les comprendre, je dus attendre. Chaque fois que nous repassions par les arcs, il me semblait que la conscience augmentait. Il me donna aux trois étages de lecture, (psychique, spirituelle et métaphysique)* me permettant d’aller d’une étape à une autre sans perdre la constante montée. D’où venait cette régularité ? L’Amour en Son Essence, est à la fois le Chemin et à la fois le point culminant sans fin. D’être étroitement serrés dans les bras de l’Adam-Eve, submergés par l’émanation de leur nature essentiellement liée aux Verbes éclos de leur Origine, chacun pouvait s’assurer de la Réalisation de l’Autre, unis par la force de leur corps de matière, d’esprit et d’âme. Le Tout-Corps devenait l’Âme remontante, par l’Arbre de leur aspiration commune, Âmes fécondées de nouveau, par leur désir ascensionnel. A chaque étape circulaire, la terre s’éthérisait, leur esprit s’éclaircissait, les connaissances se révélaient, et par le commencement, la fin devenait Eternité.
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Notes :
*La lecture de la représentation du rêve se situe sur plusieurs plans, s’ouvrant parfois sur des sous-parties, lors que nous pouvons résumer ainsi ces lectures : la lecture émotionnelle, sentimentale, procède du monde psychique, voire pathologique, avec des nuances, ascendantes ou descendantes (chute), qui à leur tour peuvent contenir les plus basses fréquences de la manifestation de la création, que l’on appelle démoniques. Rien ne saurait être complétement étanche et définitif, excepté dans certains cas, tout du moins dans cette matrice. La seconde lecture est attachée au monde de l’esprit, des petits mystères, relatifs à la connaissance de soi, du monde manifesté. La troisième lecture possible, synthétisant toutes les autres, procède de la métaphysique, au-delà des modalités contingentes, contextuelles, et même physiologiques. Le but de la vie est d’évoluer en conscience jusqu’à l’accomplissement de la réalité humaine et même au-delà… Sinon, l’Arbre cosmique ne tend plus vers le haut et d’Arbre élévateur, nous assistons, hélas, plutôt à l’arbre de la déchéance, à l’arbre de l’involution, de l’aspiration par le bas.