公案, gōng’àn

公案, gōng’àn

Incontinence mentale

閱讀和連結是永恆的事實。

Lire et relier, tel est le fait de l’intemporalité.

永遠不要讓自己被野兔超越。他不知道如何抓住他的尾巴。他的爪子走得很遠,他的耳朵對他毫無用處。

Ne te laisse jamais dépasser par un lièvre. Il ne sait pas attraper sa queue. Ses pattes vont loin, et ses oreilles ne lui servent à rien.

為什麼要害怕?人民的弱點來自於他們的無知。

Pourquoi avoir peur ? La faiblesse du peuple vient de son ignorance.

告訴我智慧 它承擔所有的臉,並沒有保留其中任何一個。走自己的路。

Qu’est-ce que la sagesse ? Elle prend tous les visages et n’en retient aucun. Suis ton chemin.

告訴我智慧. 輕風是一種以舒緩效果為特徵的微風。

Qu’est-ce que la sagesse ? Le vent léger est une brise caractérisée par son effet apaisant.

公案, gōng’àn

Sagesse d’une tortue

Dans les lieux les plus sombres, une lumière peut grandir.

當寺廟太亮時, 祈禱是一種嘲弄

Quand les temples sont trop éclairés, la prière est une parodie.

有四條腿,但只有一棟房子。

La tortue possède quatre pattes, mais n’a qu’une seule maison.

公案, gōng’àn

Absurdité

荒謬扼殺了一切的價值

Il n’est aucune absurdité. Mais l’absurde conquiert son propre espace. Ne cherche pas l’absurde ailleurs qu’en toi. L’absurdité est réverbératoire d’une phénoménale incohérence.

一隻鳥穿過你的雲

風攪動樹葉

Le rêve agite ses propres feuilles et nous interpelle.

Le vent avait soufflé très fort parce qu’il souhaitait provoquer l’immobilité de l’arbre ; il apprit beaucoup en remarquant son inflexibilité. Toute irréductibilité fait surgir l’impatience de celui qui la méconnaît. La sagesse est profuse, le verbe nous instruit, le livre tourne lentement ses pages. Le rêve devient réalité. Il est comme celui qui marche, attrape les nuages et les noie dans l’infinité.

公案, gōng’àn

Histoire de corbeaux

Deux vieilles femmes, sur un perron, bavardaient assidûment, comme aux jours de leur prime jeunesse, en médisant et en calomniant à qui mieux mieux. Deux corbeaux tournoyèrent au-dessus de leur tête. Elles lui lancèrent de durs propos comme on jette des pierres à tout mal venant : « – Oiseaux de malheur, allez-vous en ! » Alors les corbeaux leur répondirent en déchirant le ciel par des croassements lugubres. « – Femmes futiles, vos bavardages valent moins que nos croassements ! »

公案, gōng’àn

La mouche et le maître

Au cours d’une de ses méditations, le maître observait scrupuleusement un tronc d’arbre dont la rugueuse écorce entraînait l’homme dans la plus interminable péripétie qui soit. Soudain, une mouche s’y posa et troubla la vue du maître. L’insecte perçut son air contrarié et vint bourdonner tout autour de lui, en se moquant allégrement. Alors le maître l’attrapa lestement et l’avala. C’est précisément toi que j’attendais.

N’est pas tue-mouche qui veut, conclut généralement le récit.


 

Estampe de Paul Jacoulet (France, 1896-1960)