Ô notre absence !
D’une voix qui glisse,
Les eaux à peine te touchent.
Ô notre geste affleurant !
Dans l’indécise,
Qui se suspend.
J’écoute l’écriture,
D’une âme qui chante,
Au Royaume de l’Etreinte vive.
Ô notre absence !
Ma chérie au vol de l’oiseau,
Pose-toi sur mon cœur !
J’ai fait de toi, mon absence, un Jardin, et de Lui à Lui, l’enclos de notre secrète rencontre. Vois ces fleurs poussent suaves, tapissant les morceaux de terre du vaste miroir, ici ou là, telle une floraison de souffles, Ô ma chérie, en ce lieu, ne pas être là, c’est encore être et je me souviens d’un petit pont sur lequel nous nous sommes assis, tandis que le temps avait cessé de respirer. Je t’aime dans cet éternel retour, et du silence épris des feuillages, nous étions deux, puis nous étions un.
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Peinture de Frederico Infante.