Délivrance

Je ne sais pas acter ceci ou cela,
L’on nous délivra,
Sans raison ni pourquoi.

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Ecoute la femme

Ecoute la femme,
Il est un secret ,
Dont la puissance immanente,
Jaillit et radie,
Le monde entier.
Ecoute la femme,
Son cœur, tel un trésor,
Ses yeux écorchés de douleur,
Rondeur palpable ;
Ecoute son murmure,
La pudeur éthérée,
Ses pas légers,
Ecoute la femme,
Sa fragile beauté,
Son âme aimée,
Mais écoute donc,
Son silence,
Sa discrétion,
Les gestes faits de gracilité,
Dans la lenteur d’un regard élancé.
Ecoute la femme,
Du parfum au souffle inépuisé,
Quand chante la pluie,
Son cœur a pleuré,
Et la terre féconde
Des paroles de sa veillée,
Fendent la lune de ton secret.
Mais écoute donc, te dis-je,
Entends battre ton cœur,
Au mystère de sa présence,
Laisse-toi enivrer,
A la nuit des temps,
Ton épousée,
Celle qui s’endort,
Au creux d’une vague,
S’éveille émerveillée.
Mais écoute donc,
Car l’Amour d’une femme,
Est plus fort que l’étreinte,
Plus fort que ton silence,
Plus dense que ton absence,
Puisqu’il contient l’éternité,
Et son calme de toute évidence,
Son évanouissement à la lumière,
T’ont depuis longtemps fasciné,
Alors vois cette femme,
Elle est ta réalité, ton échappée,
Ta promenade,
Le long voyage, l’épopée,
Ta démarche musquée,
Quand teintent inépuisables,
Les voix de ta destinée,
Alors, écoute le rappel,
Depuis les tréfonds de ta mémoire,
Mon Aimé,
Quand je tournais mon visage,
Le bleu ciel de mon épousé,
L’iris et le châtaignier,
La rose et la roseraie,
Comme je t’ai regardé !

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Peinture de Frank Weston Benson

Zombies

Qui y a-t-il en toi qui dort,
Homme sans véhémence,
Es-tu déjà mort ?

Je parlais de grandeur et il m’assommait de son poing afin de me faire taire. Je croyais m’élever jusqu’au plafond et le poussais de mes deux mains avec force. Je parlais de l’âme mais il ne voyait qu’un alinéa de masse. Je parlais de fondement mais il m’assommait encore afin de faire taire la voix de mon cœur. J’écartais les murs de la torpeur et finissais par comprendre l’étrange et insidieux mal du siècle. Je courais par-ci, par-là, m’accrochant à la réalité d’un Absolu. Depuis que je suis petite, je marche, incognito, parmi les zombies.

Océan

Au fil des années,
Le cœur n’a cessé d’aimer,
Et l’océan d’être beau.

Un matin, il m’advint cette pensée qui m’amuse encore : Il faudrait être Bouddha pour devenir Bouddha. Je me voyais au milieu d’une prairie et les fleurs dansaient. Alors, je lançai à la nature : je veux bien être Siddhârta, chercheur libre et goûter à la folie de la migration et je veux bien trouver Brahman comme Il veut que je sois. Je veux bien tout ce que Tu voudras, car Tout est Beau ! Ceci est l’ivresse d’un parcours qui ne s’arrête pas.

Toujours

Parfois, je suis perdue,
Non, que dis-je,
Je suis perdue pour toujours.

Il me faut vous dire que cela me plait au-delà de la raison, ce chemin du cœur et je n’en voudrais pas d’autres. Si vous vous promenez par ici, si vous lisez vraiment ces mots, alors, je vous serre très fort la main. Sans doute, êtes-vous aussi, tout comme moi, perdus et heureux de vous étonner dans un monde, celui qui s’ouvre en vous, à l’infini.

Feu transcendant

Connaissez-vous le feu du Vin ?
Sa noble fille m’a parlé,
Soulevant le voile d’ébriété.

Le Tout, et le Tout-Autre ; la sagesse et l’au-delà : voici des couples qui m’ont confié leur secret. Combien de fois je le répète entre les lettres, et combien de fois le voile demeure une évidence ?