Tu as plissé tant de fois le front Liang, et les traces creusent des sillons. Nous sommes tous deux sur la terrasse, assoupis par les années qui passent, et nos vieilles jambes ressemblent à des feuilles de riz qui tremblent à l’arrière-saison. Je me souviens d’avoir couru tant de fois pour t’apporter le cǎomào* qui avait volé au vent et toi, tu me souriais, éternellement.
*Cǎomào, 草帽, chapeau de paille porté communément en Chine, et que l’on retrouve aussi en Corée, au Japon, au Vietnam…