
L’instant récurrent,
Magistrales feuilles de l’étang,
Immobilité !
L’instant récurrent,
Magistrales feuilles de l’étang,
Immobilité !
Le ciel s’ouvre,
Au loin s’étendent les montagnes,
Puissance d’un regard.
Les nuages forment un cadre, et l’ombre frémit sous un vent léger. L’éternité, Ô combien émouvante, est apparue subrepticement, et le cœur a failli exploser. Je lançai à voix haute : « Je T’aime ! » et le ciel entier a étreint mon âme. L’arbre, d’à côté, a chancelé. Je T’aime encore plus fort. Que dire si ce n’est aimer ?
.
Du raisin qui mûrit,
Ton palais connaît le grain,
Gorgé de parfum.
Gouttes éphémères au sol,
La terre suave,
L’orage s’éloigne.
A l’ombre d’une brise,
Me suis évanouie sans fin,
Douceur exquise.
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Peinture de Armand Point
Belle vague éblouie,
Le vent qui te ressemble,
Au rivage, nous est revenu.
Lettres de l’océan ©Béatrice D’Elché
Changerons-nous le monde ?
L’exactitude,
La vie au-delà.
Être, ne pas fuir l’Être,
Cet instant qui nous unit,
Le cœur le savoure.
Atteindre l’autre rive,
A mi-chemin du pourpre,
Le versant d’une lune.
Dis-moi donc d’où vient le vent ?
Appel du large,
L’écho s’y suspend.
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Peinture de Nicolae Grigorescu (15 mai 1838 – 24 juillet 1907)
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La lune, dans un ciel
Eclairé par sa beauté,
Devient la présence.