
Des mondes et des mondes,
L’élégie ! Ah !
Quant au sortir d’ici,
Cela est arrivé,
Et je puis le dire,
L’aube éclot,
Depuis une nuit.
J’ai laissé le cœur,
Devenir celui qui reçoit,
Lors que la pureté d’un éclat jaillit,
L’âme s’élève,
Et l’esprit aussi.
Alors ne dis rien,
Toi que je rencontre,
Quelque chose de l’autre monde,
Celui que tu ne connais pas,
Le monde qui s’unifie,
Sans disgrâce ni parodie,
Reste en silence,
Et n’emploie pas les mots,
Ne les emploie qu’en l’harmonie,
Mon accord !
J’ai ri,
De ne jamais m’attarder,
Aux flatteries ni aux compromis,
Et mon cœur suit les pas des Anciens,
Lors qu’Ils magnifient le chemin,
De leur sagesse,
La rosée du jour nouveau,
La pureté d’une intention,
Cisèle chaque instant,
Des mondes et des mondes,
Te voilà !
Je t’ai reconnu,
Dans les brumes,
Ton exaltation,
L’amour des sens,
Le cœur transi,
Brûlant dans les affres et l’agonie,
Consume tous les mots,
Puis regarde !
Quelque chose est là.
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Peinture de Ellen Day Hale (1855–1940)