Mon Amour

L’on me plongea dans Tes Yeux,
L’azur de mes pas,
Ici ou bien là.

Ah ! Tout abandonner et revivre, quelques graines dans sa besace, sans peur des jours, ni du demain. Liberté gustative, osez donc ! Osez partir en voyage, ivre, libre et le soleil dans les mains, le cœur épandu des instants de lune, de constellations, d’Amour et d’étoiles ! Osez mes amis ce secret du seul Toi et Moi !

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Peinture de John Hafen (22 mars 1856 – 3 juin 1910)

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Doux zéphyr

Dans l’infinitude des présences, ne T’ai-je pas choisi ? Vivre en Toi, m’occuper de Toi, entrer en Ta Danse et tournoyer. Que nous importe le reste ? L’on choisit son Ami. Un jour, il vient, rompant avec l’horizon. Il le brise dans le soleil cru et transperçant ; voici la croix défaite ; voici le champ ouvert ; Il se dessine dans le cœur gravé de Lui, devient le chemin sans pareil. Il ouvre le secret d’une lointaine étoile, donne au voyage de l’âme et l’âme Le reconnait. Il devance tout appel. Son écho vibrant nous rappelle à la promesse. Nous courons sur les allées et même si les ronces entravent la route, la main n’hésite pas à les prendre en soi et à en faire le labour du cœur. De l’autre côté du miroir, l’Amour gravit les échelons et de grade en grade, la vision est un écartèlement, un écartement et Tu apparais comme Tu as toujours été là. La relation pure. La connaissance. C’est le jus d’une grenade, la transpiration d’un ruisseau, l’effervescence du vent, notre doux zéphyr. Ta Main prodigieuse nous emporte. Elle imprime notre Livre mutuel. Nous lisons…

Parce que Toi

Seigneur ! je suis arrivée avec la vie,
Et suis arrivée avec la mort,
J’ai cherché à comprendre,
Puis, j’ai vu ce qui ne meurt pas,
Car j’avais peur que Tu ne disparaisses.
Depuis que je sais que notre complicité est éternelle,
Je ne cherche rien,
Juste m’assoir auprès de Toi,
Te parler,
Du matin jusqu’au soir,
T’écouter et chanter,
Danser, rire et pleurer,
Parce que Toi.

Peinture de Henri Martin (1860-1943)