
Un cygne d’une blancheur immaculée glissa sur l’eau solitaire. Le lac s’émut de la légèreté grâcieuse du bel oiseau, étendit, soudain, depuis ses profondeurs, deux immenses ailes fluviales et saisit le mouvement translucide du cygne pour le mener, avec délicatesse, jusqu’au ciel. Celui-ci demeura imperturbable. Le lac versa, au miroir de son âme, une larme d’une douceur inégalable. Tous deux s’unissaient en silence.