Coquelicots

Me suis suspendue à leur verte tige, puis j’ai volé au vent, comme les pétales sont légers et mes doigts ont soudain frôlé la guitare de quelques notes pluvieuses, ces notes que je t’ai volées. Ai-je abandonné féminité et éthérée, n’ai plus su quoi être, ni devenir ? Le sais-tu ? Les hirondelles vont et viennent et je crois qu’elles m’emportent aussi avec elles, bien malgré moi, dans la valse de leur gracile corps. Des phrases, dans le secret, et le cœur déchiré comme une fin de journée écrasée par l’horizon.

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Coquelicots

Les coquelicots consanguins à la terre nourricière,
Cœurs en volée sur les fines tiges vertes,
Telles rougeurs incisives et légères,
Du carmin vif à bout de pinceau,
Touches volubiles librement offertes,
Jusque dans l’expiré de tes gouttes d’eau.