
Nous nous tenions la main,
Dès le berceau,
Nous mêlions nos doigts nacrés,
Les rubans de soie,
Les laitances de nos matins,
Mais, nous nous tenions la main,
Mon frère,
Nous courions dans les prairies,
Nous courions avec des lassos,
Les lassos de notre impétuosité,
Nous étions au Paradis,
Nous nous aimions,
Mon frère,
Nous tressions des couronnes de joie,
Le soleil au-dessus de nos émois,
Et nous riions,
Nous riions mon frère,
Nous avions les cœurs unis,
Jutant d’innocence,
Sans moi, ni toi,
La perle de nos souffles,
Et nous nous aimions,
Oui, nous nous aimions,
Mon frère.
Nous étions dans une prison,
Et nous rêvions,
Oui, nous rêvions,
Mon frère,
Et nous partagions le pain,
La manne de nos cœurs,
Les saveurs de nos échanges,
Les promesses de l’aube,
Mais, nous y crûmes,
Oui, nous y crûmes,
Mon frère.
Les étoiles valsaient,
Comme d’autres étranges mondes,
Et les neiges écrivaient des poèmes
Sur nos mains aimantes,
Comme la liturgie d’un autre monde,
Et nous volions,
Oui, nous volions,
Mon frère,
Et nos doigts mêlés,
Comme une chaîne inviolable.
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Illustratrices : Anna et Elena Balbusso.
Tu avais un frère Béatrice ?
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Je parle de notre fraternité à tous. Nous sommes des frères et nous l’avons oublié, malheureusement. Merci, ma gentille Paola.
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Oh merci Béatrice, oui c’est vrai. Sagesse🌺
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Liberté, Égalité, Fraternité !
C’est vrai, chère Béatrice, nous sommes tous des frères et soeurs. Il ne faut jamais l’oublier.
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Non ho parole!
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Mio fratello !
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Pas mieux ! Je suis sans voix…
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Zu deinen Worten fiel mir zuerst die Nabelschnur ein, die einen, obwohl durchtrennt, doch immer verbunden sein lässt. Aber sicher hast du uns alle damit angesprochen. Wir sollten im Guten wie im weniger Guten doch immer verbunden bleiben….
Herzlichst, Edith
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sehr liebe Edith,
Tatsächlich löst sich unsere Liebe zueinander in den Wendungen unserer Abwesenheit auf, aber wir wissen es nicht mehr: Wir sind noch Babys in der Wiege und unsere Erinnerung an unsere Brüderlichkeit ist wunderbar.
Manche kehren zurück zur Quelle ihrer Seele und treten in bedingungslose Liebe ein.
Vielen Dank Edith für diesen schönen und tiefgründigen Kommentar.
Béatrice
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Ich danke dir, du Liebe, für deine Reflektion. Ein wunderbares Thema, für das ich dir nochmals danke.
LG, Edith
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