Mémoire

Il toucha la pointe :
Le cœur s’offrit,
La poésie n’existait pas,
Le cœur l’avait devancée,
Au son des timbales,
Les talons franchissent le fleuve de Léthé,
Et le corps,
Oui ce corps,
Exulte,
En rythme,
Car la mort devient vie.
Je l’ai vue,
Puis saisie,
Par deux fois,
Zahra !
La rose de tous les matins,
Plia les pas,
Nous devança,
Et les mots chantèrent,
Ce fut des mots exsudants sur un pont ancien,
Depuis la racine des cheveux,
Aux étoffes du rêve,
Les lunes et les étoiles,
Nos empreintes dans la nuit.
Ne dis rien !
Le corps parle et devient éclosion,
Le souvenir d’un entrelac.
Non ! Ne dis rien !
J’aime la pointe d’un mât,
J’aime, Ô Seigneur ! cette incandescence-là.
Non ! Ne parle pas !
La vue perle au soleil du silence,
Et j’aime, Ô Seigneur ! le flux des océans s’entremêlant,
Le flux des tambours soulevant d’autres flux.
Mais, ne dis rien, Ô mon âme !
Comme se révèle le cycle d’antan,
Le tremblement de tous les tremblements !
Le chant avait gagné les remous,
le chant avait percé,
Aux sphères élévatrices,
Le firmament en éclat,
Ecarta des pans et des pans lointains,
Et du cœur étreint,
Oh ! La mort parla,
Elle fit un juste récit,
Jour et nuit,
Zahra !
La mémoire d’un au-delà.

Publicité

5 réflexions sur “Mémoire

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s