Infini

Le centième avait esquissé un Totem ;
Bientôt le vent l’apprit,
Il lui fit jaillir un cœur,
Le dessina pour mieux le cueillir.
Au millième, il glissa telle une sonate,
Et la pluie fut sa rapsode.
Au duvet d’une porte,
L’on entendit un bruit.
Mais ce ne fut ni une escorte,
Ni même un éboulis.
Il vint une intense mélodie.
Qui jouait d’un instrument extrême.
L’on applaudit.
Des larmes jaillirent,
Et des sons inconnus.
L’on dressait une table servie.
Pourtant, il s’agissait d’autre chose.
Une table qui danse,
Est-ce folie ?
L’on marchait les pieds-nus,
Le cœur sans répit,
Et les roses s’écorchèrent,
De s’être élancées sur les tombes ;
Ce n’était pas des ronces,
Mais bien d’insondables fleurs étourdies.
A la lueur
Des flammes,
Et cela n’avait aucun prix.
Il s’agissait de peindre
Un élan, une vie,
L’ébauche libre,
Et l’on devait apprendre,
L’on devait aussi se poser sur un nid.
Il était un rire,
Une cascade de féerie.
L’on pleurait encore,
Et l’on voulait mourir,
Car l’intense avait ses limites,
Et le cœur s’étendait plus loin qu’une roche,
Il avait entendu frémir,
Les moindres soupirs.
L’on hurlait de tendresse dans la nuit,
Et l’on embrassait le monde,
Et l’on finissait dans le silence,
Car l’Amour va plus haut encore,
Et les nuées dansent ;
Je vous le dis :
Les nuées sont des océans,
Plus profondes que les montagnes,
Indéfinies,
Et quand le cœur aime,
Il perce sans bruit,
Les vagues et l’infini.

11 réflexions sur “Infini

  1. Pingback: Infini — Art et Semence – MARY CALVO

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