Aimer

Dans la simplicité,
Aimer, sans la multitude,
Aimer par l’unité.

Au centre, la convergence ; l’essieu, le milieu. Dissolution n’est pas union. Avec mon ami nous parlons longtemps. Nous nous aimons. Nous buvons un café ou deux. Nous contemplons les étoiles et nous remontons jusqu’à Platon. Distillation du temps, recueil ouvert au diapason. Nous aimons ceux que nous visitons et nous leur disons : « Nous vous aimons ! » Le sanctuaire est la rencontre possible. Pour parvenir au véritable sourire, connaître. Pour parvenir au parfait sourire, s’asseoir. Pour parvenir au sourire rayonnant, écouter et recevoir. La rencontre est un long temps, longtemps. L’Amour mûrit hors de la quantité. Comment aimer un à un, sans que ne soit briser le Temps ? « J’aime la rareté », me dit mon ami. – Et qu’est-elle donc ? Le temps de la transformation, le temps de l’in-fusion… Chaque être mérite d’être aimé en sa quintessence. Chaque être mérite que l’on se recueille longtemps avec lui.

11 réflexions sur “Aimer

  1. Ce « long temps », cette unité : ne pas se dissoudre dans le temps que l’on perd, à vouloir tout avoir, rien à voir. Authenticité de la rencontre, même virtuelle, car nous sommes vivants et notre âme le sait.

    Quantité révèle superficialité…

    Merci Béatrice pour ce retour à l’essentiel.

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  2. Ce sourire que les rides tiennent des jambes que l’amble greffe, pris dans la dentelle où le sein flappi trouve cette grâce que le gazon blanc ne cherche pas aïe y’heur en buvant l’aimer…
    Que d’ailes font battre tes mots Béatrice.

    J’aime

    • Alain, je ne comprends pas toujours ce langage, mais je souris, oui, c’est vrai. Il m’amène à un paisible sourire intérieur.
      Ailleurs, c’est toujours ici, de toutes les façons. Ici, c’est une face du Miroir.
      Pas de dichotomie entre ailleurs et ici.

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