
Très cher,
Nous cueillons les passerelles, comme nous cueillons l’Amour, ou plutôt comme nous accueillons l’Amour, le temps d’être touchés par l’esprit des choses, la quintessence de la réalité, et nous naviguons après avoir brisé les figements de la pierre et avoir été saisis par le jaillissement d’une Lumière, Elle, source depuis le cœur, et s’il n’y a pas d’existence, c’est que nous n’avons jamais été extraits de rien. Nous avons un Père et nous avons une Mère. Nous n’avons que faire des bruits au long cours ; ils finiront par se taire. Tôt au tard, la Vérité finit par triompher. Nous ne cherchons pas à nous défaire de nos frères, ni même à les railler. Sur les rives d’un Fleuve, rayonnent mille et un miroirs. Nous sommes faits pour les voir. Nous avançons avec une simple étincelle, mais à notre regard, elle brille déjà comme mille soleils. Notre Âme appartient à Dieu. Je vous écris, à vous, mon frère, et par la même occasion, j’écris à tous mes frères et à toutes mes sœurs, et je souris, car, là-bas, nous savons que Celui qui est l’Âme de toutes les âmes nous appelle et nous fait la plus belle des invitations. Depuis l’Aube des aubes, nous n’avons jamais désiré autre chose que de réaliser sur Terre comme au Ciel, l’union. Si nous avons souffert, c’est que nous sommes passés par le plus éprouvant des voyages. Il nous a fallu déchirer les voiles, traverser des milliers de mondes, porter en soi, au creux de notre plus intime foi, le joyau. Mais, chaque étape fut, à la fois, un renoncement, puis une investiture. Nous avions promis et nous avons tenu notre promesse. Depuis la rencontre d’une fourmi, depuis le mille pattes, depuis le pétale d’un bouton d’or, depuis les œuvres infinies de la vie, cette prodigieuse trame, nous sommes en paix. Que nous importe que l’on nous comprenne ou non, que l’on projette sur nous des limitations ou non ! Nous sommes encore assis sous les oliviers et nous écoutons la voix d’un enseignement qui vient depuis les niches les plus reculées, depuis les livres de notre réalité. Notre cœur est ravi. Notre âme est pleine, non pas de joie, mais de reconnaissance et celle-ci est source de plénitude, source d’Amour. Nous revenons perpétuellement à Lui. Nous Le remercions de nous avoir donné à la tourmente qui encercle le Jardin. Ainsi sont les délices.
Votre fidèle amie.
B.
« Mais parce que selon les dire du sage Salomon, Sapience n’entre point en âme malveillante, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu, et en lui remettre toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi charitable, lui être fidèle, en sorte que jamais tu ne t’en écartes par péché. » Rabelais (1532, Pantagruel)
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Merci beaucoup, Basile, pour ce beau rappel de Rabelais.
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Ce rappel inspiré par votre correspondance, ces correspondances. Je viens de comprendre votre pluriel. Merci à vous Béatrice pour créer ce genre de correspondances.
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🙂
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Obrigago. Você é bem vindo.
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Obrigado, vamos seguir neste mundo fantástico que é escrever, não há nada mais importante e gratificante do que expormos nossos sentimentos através da escrita. https://pflkwy.wordpress.com/
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A escrita, a busca interior do Absoluto em direção ao outro.
A verdadeira relação entre as palavras!
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Sans Lui, nous n’existons pas.
Sans Lui, nos âmes ne seraient pas.
Gloire à Lui qui a dit »soyez » et nous furent.
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