Epopée

Acte I

Muse Erato

Aujourd’hui, Silence !
Qu’ont-ils appris, ces hommes ?
La fraîcheur d’un pénétrant tremblement,
La fluviale parole d’un Ciel,
Les chemins d’Arcadie,
Les virginales semences,
Dans les jardins de la luxuriante Beauté.
Et toi, Héros ! Te vient-il à l’esprit cette singulière Epopée ?
Brandissant les feux de ton bouclier,
Femmes et enfants sont assaillis par les adieux !
Ne pars pas, étranger !
Sais-tu ce qu’il advient des Héros ?
As-tu changé de nom,
As-tu entaché ton arme ?
Au loin, les pas trépassent dans les profondes entailles.
Sur les murs blancs, les vignes peignent de délicats ombrages,
Ciselées de surprenants soubresauts.
Ne pars pas, étranger !
Aujourd’hui, la Muse s’est avancée.
Au fourreau de ton épée,
Elle accroche une étoile,
Qu’a-t-elle à t’élire dans cette immensité ?
Des amours éperdus,
Ton cœur morcelé,
Ai-je bien vu ?
Une femme a conquis ton cœur !
Sur les écumes et les rochers,
Au-dessus des flots,
Comme envolée,
Elle débat avec le corail, l’opale, et les profondeurs,
Vagues dont on ne connaît l’origine.
Des turquins, des eaux, la légende des mots,
Sueurs devenues Transparence,
Qui s’éveille ainsi aux sons prénuptiaux,
Femme, Muse, ou Epousée ?

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