Automne

L’éternité fut cet instant inconciliable avec tout autre regard et j’en vins à fouler du pied enfantin, les feuilles tombées au sol dans leur étonnant et vivant flamboiement, leur odeur de larmes, l’été de leur craquelure, les semences d’une terre pluvieuse. J’allais, unissant tous les temps, et les saisons filant, au ramure de leurs nervures, mon cœur immortel, et cela n’était qu’une simple césure, jetant sur l’autre rive, le pont de notre Amour. Quelle est donc cette invitation qui donne à la pleine certitude ? Les mots ne sont rien devant ce qu’imprime le cœur, et saisir c’est être déjà saisi, comme parti, puis venu, comme jaillissement, comme point ineffable dans le cœur. Je revois tes yeux trembler, l’intensité infinie et de me laisser submergée par l’envolée d’une totale abolition, l’effacement d’une vie entière, entrer en ton flanc éthéré et ne plus jamais le quitter.

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6 réflexions sur “Automne

  1. Elle a dit : je reviendrai un jour quand le printemps viendra
    Et je me suis assis à la regarder comme un enfant qui pleure loin de ses parents, comme un doux espoir…
    Les jours se déchirent dans mon cœur et le gel me gifle
    L’automne étendait les ombres, et le soleil derrière l’horizon m’étouffait par-delà les collines et les montagnes

    Traduction rapprochée d’un poème arabe

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