
Le temps qui passe ne revient plus. Le temps passe et s’use par diverses velléités et quand même, il faut que certains êtres s’extraient de tous les combats qui n’ont autre vocation qu’à rassurer les apeurés, ces stupéfaits par la vie, abasourdis par sa force, et dont ils ne reviennent pas. Comment revient-on de la vie ? Comment le pourrait-on ? Comment considérer cette énormité sans cesser toute activité et s’interroger ? J’avais quatorze ans lorsque les questions se mirent à se bousculer. Je pointais d’un doigt certains énoncés, et je tournais les pages avec enthousiasme, parfois même frénésie. J’étais aussi une hébétée. La vie est un prodigieux mystère. La folie des hommes m’interpellait. Je les regardais ahurie : êtes-vous bien des hommes ? leur demandai-je secrètement. Le Ciel parle. Le Ciel nous dit des choses. Les paroles du Ciel vous heurtent jusqu’au plus profond de votre âme. Votre âme s’étend aussi loin que la vaste terre, puis s’élargit encore plus. Vous ne pouvez plus alors vous contenter de la petitesse, de la réduction, des mouvements psychiques, des névroses. L’homme en se coupant de Dieu est devenu un terrible névrosé. Est-il seulement un homme ?
Peinture de George Dunlop Leslie (1835–1921)
寒山道
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Mon maître m’indique
Le chemin de la montagne,
Accueillante et froide.
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師父說了實話
Air frais de montagne,
Mes poumons s’y habituent
Cœur enfin réjoui.
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Les hommes ont peur de Dieu, alors qu’ils devraient avoir peur d’eux-mêmes, devenus comme vous le dites, Béatrice, ces velléités. Je comprends depuis quelques temps que les hommes tracent un chemin en pure perte.
Merci chère Béatrice, car je sens vos mots jusqu’à la moelle.
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Merci Basile pour ce précieux message. C’est ainsi que le cœur s’attendrit.
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merci à vous Béatrice par ces témoignages paisibles et hors du temps. On sent votre âme apaisée.
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