
La neige appelle nos pas dans la vallée solitaire, alors que les montagnes ont complètement disparu derrière le voile blanc tandis que quelques corbeaux traversent, comme pour submerger notre silence, un ciel immaculé. Je vous reconnais, Ô corbeaux ! leur lancé-je. Voici que nous parlons, tout en marchant, dialogue amusé, qui fait ricochet dans la solitude, puis s’élance dans la neige qui volette, légère et insouciante. Les oiseaux dans les buissons m’alertent par de tendres pépiements, comme voulant me signaler leur délicate présence. Ils me disent : tu n’es pas seule. Je leur fais ma révérence. Vous êtes des êtres complices et secrets, leur dis-je. La neige enveloppe le paysage et mes pas résonnent en un écho sourd avec les battements du cœur. Combien de ces dialogues tissés en pleine campagne où je parle à voix haute sans être gênée par personne ? Par qui, d’ailleurs, pourrait-on être gêné ? C’est à ce moment que toute l’intensité de l’existence nous interpelle. Nous déversons sur la blancheur nos questions et celle-ci les absorbe simplement. Nous lui confions, à elle et à tout l’univers, notre interrogation et soudain, la neige nous répond : vis-moi ! Vis donc ma lumière et laisse-toi envahir par elle ! A l’instant même, j’éprouve la plus grande, la plus extraordinaire des paix, une paix incommensurable, une certitude indélébile. Eternité.
江河
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J’ai quitté la Seine
Pour aller vers la Garonne,
J’aime l’une et l’autre.
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水
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La Seine, mon enfance,
Son parfum aux mille lumières,
Je ne L’oublie pas.
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La rivière qui passe entre les rives vêtues d’un blanc immaculé, le bruit reposant de la nature, toujours le même, toujours différent …
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Exact. 🙂
Merci pour votre lecture sensible.
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