
L’amour a parcouru une rive, puis a flotté au-dessus de la terre, comme hésitant, puis une nouvelle fois a fredonné un vieil air perdu sur l’écume blanche des vagues altières. Une main s’est levée, inlassable main, constante dans sa prière, et par simple boutade, s’est amusée de la mouette. L’oiseau s’est emparé de l’ivresse titubante de la jeune fille. Un coquillage dans la poche, offert, il y a bien longtemps par un pêcheur aux yeux bleus, les grains crissants de chaque algue sur sa peau. L’oiseau s’est envolé avec la petite fille dans la hauteur des nuages. Il y pleuvait quelques grises larmes et des rayons de fou rire. La mouette est une compagne peu commune et ses ailes s’étendent aussi loin que les bras de l’enfant. La voici qui valse dans le ciel et plus rien ne compte. C’est là-haut que l’on se sent le mieux dans la froidure du vent qui nous glace. C’est là-haut que le froid nous ranime et il y fait bon vivre étourdi de tournoyer à l’infini. Entends-tu mon cœur, ce cri sur la grève ? C’est un écho écorché de bonheur…
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Peinture de Jeremy Lipking
岸
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Confins maritimes
Où le vent va sans obstacle,
Portant des messages.
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Le vent de l’espoir,
Plus fort que tout, je le crois,
Adoucit le temps.
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