
Mon très cher,
Il me plait de vous lire et de trouver dans vos mots une vérité pleine d’innocence, comme au premier jour, parce que vos mots me parlent, vos mots me disent une certaine langueur, une multitude de questions. Même si nous partons comme nous venons, j’aimerais dire que tout se résume précisément à l’échange. Je suis particulièrement sensible à la spontanéité et tout ce qui se compose est propice à la décomposition. Tandis que ce qui surgit dans l’instant est le doux frémissement de la pureté. Quand j’étais adolescente, j’écrivais presque chaque jour sur un cahier et j’y notais non seulement mes pensées, mais aussi mes interrogations, mes fugues romantiques, mes élans amoureux et exaltés. Je pouvais retrouver toute une conversation et la noter mot à mot sans en rien oublier. Quand j’écoutais l’autre, je me disais : je vais retenir ce moment dans son jus le plus vrai. Je le retranscrirai fidèlement. Il m’était facile de saisir les mots, les intonations, les gestes, les moues, les regards. Je buvais le moment. Je buvais ceux que j’aimais avec le regard farouche et sauvage. Je les buvais pour les vivre encore et encore. Je ne cherchais rien en particulier, mais cela se manifestait à moi de cette façon, tout comme une musique, tout comme un morceau de musique que l’on désire retranscrire dans la magie des mots. Très tôt, j’étais sensible à la pureté. Je me disais que cela était ici, dans l’air, partout à la fois. C’était pur, c’était joyeux, c’était aussi grand que les univers. Dans ce journal, j’y inscrivais, à la plume incisive une promesse solennelle : ces choses, je sais qu’elles sont vraies et c’est elles que je chercherai au plus profond de mon être. J’y plongerai jusqu’à la folie s’il le faut. Pureté, Beauté, Vérité, Justice.
Votre B.
cette mémoire des instants du passé qui surgit fugace au présent…
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Oui, éternellement présents
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Mais retranscrire, retenir, avec fidélité, n’est-ce pas vouloir figer l’image à l’instar du souvenir ? L’instant disparaissant sous les courroies de la plume. Ce qui est passé n’est plus l’instant. Mais cela reste vrai bien sûr, et pur.
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Si nous voyons ce qui est passé comme passé, alors nous n’avons pas encore bu au présent perpétuel… Il n’est pas de passé, ni de futur. Il est un hors-temps exponentiel… Une coupe de l’instant.
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L’écriture approche
De la vérité des êtres,
Qui prend plusieurs formes.
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Merveilleux labour,
L’écriture des êtres,
L’essence est une.
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Merci, très bonne soirée, louise salmone
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Merci à toi Louise. 🙂
Belle soirée à toi également.
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