
Il jaillit du sein maternel, le silence
Il s’empare de la poésie et l’enveloppe,
Dans les campagnes profondes de nos mères,
Puis, il abolit la poésie, ce silence,
Car, il n’est de poésie qu’en l’absence,
Et le temps soudain frémit,
Afin que la poésie frémisse aussi,
Il en fait des mots suaves, ce silence,
Puis, il furète sous les feuilles mortes,
Que l’on respire comme les vestiges d’un vieil Empire
Les mains emmêlées de douces craquelures,
Sans que rien ne ruisselle d’aucune nervure,
Les clartés d’un jour que l’on admire,
La folie se moquant du silence,
Celui qui envahit lentement nos sens,
Et déchire la nuit d’une fine morsure,
Parce que le lait s’y expose allègrement,
De chair et d’amour sans défiance,
Dans le lien indéfectible des mots et du temps
Et que viennent les nuits d’un mois finissant,
Troublées par le froid qui mange un ciel empli d’étoiles !
Le lait du mot est le nectar qui vient du cœur.
Ici Béatrice, vous avez su exprimer le suc des mots. Magnifique !
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Merci Basile.
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« Le lait du mot est le nectar qui vient du cœur » , je frissonne face à tant de beauté et de vérité… Merci !
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Merci Lesfaitsplumes pour cette belle lecture des mots et ce partage de douce émotion.
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Un fleuve de lait
Baigne l’âme des poètes
Quand ils dorment bien.
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Long et bon sommeil,
Eveil à l’aube du poète,
Le lait, sève des mots.
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