L’évasion commence toujours par un emprisonnement. L’évasion est une histoire qui échappe à l’impotence. D’avoir palpé les murs de ma geôle, n’ai-je pas touché toutes les limites ? D’avoir été fracassée contre tous les possibles, n’ai-je pas été emportée par l’impossible ? De n’avoir qu’un minuscule carré sous les pieds, ne me suis-je pas mise à voler ? Mon corps, mon corps, n’es-tu donc pas venu me délivrer ? De cet emprisonnement, n’ai-je pas repoussé tous les murs, et par ton étroitesse ouverte à l’immensité ? Il est un cri qui a clamé sa liberté. Mon corps, mon corps, n’es-tu pas le seuil de mon impossibilité ? Ne t’ai-je pas confié mes deux précieuses ailes, et ne t’ai-je pas moi-même libéré par mes fracas ? Comme je t’ai aimé, Corps de ma limitation, par où certains étangs se purifient, et comme tu es le gardien d’une envolée prédéterminée ! De mes deux bras ligotés est née ma délivrance.
Apprivoiser ses propres limites,
c’est s’ouvrir sur des perspectives d’infinité.
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Nous rendre « familier » à nos limites,
Nous laisser être « apprivoisé »
Le début de l’infinité.
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