Peintes par le plus bel horizon, les yeux embués de soleil, de lointaines montagnes découpées par un ciel lacté, quand flottent mille et un sortilèges, j’ai vu le temps émerveillé et si je disparais certains jours, c’est que la contemplation emplit l’âme vive et hébétée, car rien ne saurait autant frissonner, si ce ne sont ces gracieux arbres fruitiers, que le vent fait parler. Le poète s’efface ostensiblement et l’oraison tremble de telle façon que les mots se suspendent à notre gorge éplorée. L’on pose délicat un front sur le sol dont l’humus ainsi que l’herbe à peine séchée, dans le silence de la journée finissante, viennent aviver l’effluve des souvenirs incessants de notre éternité. Je remercie celui qui nous permet ainsi d’être visitée. Je remercie celui qui témoigne dans les feuillages de la douce colline par ses pas enchantés. Je remercie la présence de nous prendre au détour de l’allée et de nous détacher de chaque chose qui se voulait s’accrocher, comme l’automne de notre âme, feuille à feuille, sur le sol d’un jardin, caressé.
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De cet univers,
Mon esprit n’est pas un hôte,
Mais un visiteur.
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En lui nous sommes,
De lui nous allons accueillant,
Et lui s’étonner.
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🙂
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