L’homme pétri d’émotions, voit son regard arrêté tout de net, et quand il sirote une pensée, il baisse le bras, s’appuie sur le genou, et dodeline de la tête. L’avez-vous vu cet homme ? L’avez-vous considéré, dans la vastité de son horizon ? S’est-il entremêlé dans le ciel de vos yeux ? Il se peut qu’une enfant le découvre en silence et le suit toute une vie, tandis que vibre cet instant qui bat au rythme du cœur suspendu. L’homme des petits gestes, et d’indicibles souffles que l’on vient cueillir à l’aube de l’âme, afin que la main se glisse et dise ce que les mots taisent. Mais au loin, les étourneaux dansent et se rassemblent, faisant du crépuscule, le commencement d’un long voyage.
Pingback: Oiseau qui pense trop | Pays de poésie