La joie ne dépend de rien, ni ne vient par hasard, puisqu’un bouquet de genêt s’offre soudain telle une embuscade, sur la pente des montagnes printanières, épanché de soleil gracieusement juteux, et puis n’oublions pas ces œillets qui nous enlacent de leur parfum tenace, évoquant mille secrètes latitudes puissamment viriles que l’on retrouve le soir alors que la chaleur cède son lourd voile pour entamer une drôle de danse avec les pois de senteur. Certains chèvrefeuilles hantent notre odorat et s’inclinent dans les effluves du feuillage amical. La joie ne manque jamais son rendez-vous, quand même il semblerait que le monde disparaisse comme par enchantement, loin des souvenirs vagues que nous raconta le père, les fameux soirs d’hiver. Aurai-je honte de vivre le moment présent et vaincre l’inertie des ouragans que l’on voit sombrer dans les turpitudes infâmes ? Ma joie ne dépend pas de moi, et le colibri caresse avec la pointe de son corps la sauge fleurie. Tel est le jardin de notre vie. Mais la joie ne dissipe jamais complétement notre lucidité et l’orage gronde pour nous rappeler sa force dans les profonds et rougeoyants paysages. Qu’ai-je fait ? la vie nous parle. Je lui réponds.
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Bon jour,
Cela me rappelle la chanson de Trenet : « y a d’la joie » et puis en quatre lettres, y a la : mort et comme elle, au féminin, on ne s’est pas quand elle va nous prendre … 🙂
Max-Louis
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Et si nous lui donnions la joie de nous prendre dans la joie ?😀
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