Si le cœur n’est pas le mot, alors le mot ne représente rien. Si la vie n’est pas l’acte, alors la vie n’est pas la vie. Combien de mots deviennent des flèches empoisonnées qui tuent l’instant frémissant ? Combien de barrières dont les frontières sont le sortilège des points ? Si le cœur n’embrase pas le corps, alors le corps n’est pas le corps. Si le corps n’épouse pas l’esprit, alors chaque chose glisse vers sa décrépitude, irrémédiablement. Si le souffle n’est pas allié au vent, alors celui-ci emporte tout sans distinction. Combien de comédies dans ces mots qui deviennent les pièges de l’inconscience ? Les mots nous cherchent doucement et nous saisissent par leur essence, ou ne nous saisissent jamais. Que deviennent-ils alors ? Où s’en vont-ils ? N’ont-ils jamais eu leur réalité ? Les mots m’ont hébétée.
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Bon jour,
Les mots vivent en dehors de nous, ils sont des saltimbanques. Si nous prenons acte pour nous en servir, ils sont à la page à l’instant et celui d’après il devient interprétation et disparaît … et puis surtout comme nous dit Jabès : » Le mot ne redoute pas le mots mais la phrase ». Exemple : un champ de fleurs et un champ de mines … on perçoit bien la teneur du mot … 🙂
Max-Louis
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