
Quand le vent souffle,
Les pétales s’envolent,
Et mon cœur danse.
Quand le vent souffle,
Les pétales s’envolent,
Et mon cœur danse.
La création est une âme-sœur qui vous étreint. L’on aimerait s’enfuir pour mieux revenir, semblable à une vague langoureuse qui cherche le rivage. Puis, l’on finit par disparaître dans le sillage mousseux d’un bateau qui vous embarque pour une destination inconnue. Quelque part, tout s’efface et tout se retrace, indéfiniment, et plus rien ne vous empêche d’être l’eau de la vague. Vous n’avez plus besoin d’aller quelque part, vous êtes uniquement présent à votre âme-sœur et à votre tour vous l’étreignez de sa propre étreinte et vous l’aimez, et vous l’aimez.
Face à la mer,
Du turquin de ton âme,
Je ne sais plus rien.
Le soleil s’est fondu dans le bleu,
Éperdu de zénith,
Troublante âme errante,
Dans le bruissement de nos mots,
Quand si fort le cœur cogne,
De murmures atones,
Que pourchasse l’étourneau.
Le souffle certain,
Attise ces deux brasiers,
L’amour des roseaux.
Peinture de Vallotton Félix (1865–1925)
Les sens éveillés,
De nues parsemées au vent,
Le sens me surprend.
Jeunesse qui s’étreint,
Au sommet des montagnes,
Éternelle neige.
Entends-tu l’univers t’appeler, dans l’accomplissement de la solitude ? Mille et une choses qui s’exposent et t’indiquent la certitude de l’essence. Je l’entends vibrer au-delà de tout ce qui est rendu visible, et comme ce qui est visible vibre au son de l’invisible, alors, j’entends la cloche qui tinte en chaque chose.
– Maître, faut-il se protéger de l’amour ?
– Si tu te protèges de l’amour, c’est que tu le crains, et si tu le crains, crains-le fort ou n’y pense plus !
Buriner le cœur,
Saisir la rosée en pleur,
Passeur du matin.