Le bourdon

La solitude s’incline doucement vers la terre, courbée par la grâce d’un diffus abandon, tandis que l’âme reconnaît le ciel qui lui parle de mille et une farces, tel le papillon égayé par les soubresauts vifs du balancier opportun. Quand nous quittons le monde, léger, le parfum exhalé d’une pluie estivale, le soupir délicat d’un corps automnal, le renoncement à tout combat, l’amour à son apogée, le bourdon bourdonne et l’esprit s’étonne du miracle de la pure rencontre.

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