Il vint indigent,
Se couchant à la belle étoile,
Le haillon tel un clairon,
Et le froid mordait sa peau,
Et le foin faisait pitance.
Il vint comme enivré,
De la ville,
Épuisé,
Le ciel,
Couvert d’oripeaux,
Sa voix tordue,
Pitoyables échos,
Ruminant la vie clairsemée,
Mais le froid disait la vérité.
Ne pleure pas,
Chantait le ruisseau
D’une lune.
Pourtant, auprès de notre vétusté,
J’ai trouvé une harpe :
Poète es-tu né ?
Le feu a tremblé,
Au creux des joues émaciées,
Il vint indigent,
Les yeux brillants,
Quelques feuilles envolées,
Aucun regret !
A l’étoile,
La misère avérée,
Perdue, j’ai lancé :
A ton seul soupir,
Poème, es-tu né ?
Ne suis né ni par ton offrande
Ni par tes combats
Puisque je suis insolent,
Libre,
Sans mœurs ni trépas,
Écumé de manières,
Sans soldes,
Ni pitance,
Le bol d’une nuit,
Vidé de tout projet
Mais simple désir,
Au rire déployé :
Poème.
C’est beau, magnifique Beatrice !
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Merci Catherine. Un vieux poème de mon enfance-adolescence m’est remonté sous ce nouveau jour.
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