
Justice 正義 Zhèngyì
Comme il est coutume à la cour, l’empereur Huáng Dì recevait, chaque jour qui suivait la pleine lune, les doléances de tous les gens venus des quatre coins de l’empire. Depuis son plus jeune âge, l’empereur avait assisté à ces audiences avec la plus grande attention, conformément aux enseignements de ses maîtres. Chaque requête pouvait faire l’objet d’une enquête méticuleuse si le besoin s’en faisait ressentir. Il n’entendait léser personne de son droit. Parfois, il s’agissait de paysans venus à pieds de fort loin. Ils étaient souvent en litige avec des voisins peu scrupuleux et qui abusaient de la proximité de leur terre allouée pour commettre quelque larcins, ou bien, d’autres paysans avaient maille à partir avec le seigneur du district. D’autres fois, à son grand regret, l’empereur écoutait de bien sombres histoires, où il était question de femmes battues, d’autres coupables d’infidélité, ou bien de crimes terribles. Il lui fallait trancher avec droiture quand il était question d’enfants et cela le plongeait dans une grande perplexité. Pourtant, il ne dérogeait jamais au droit de chacun. Il entendait vraiment faire régner la justice. Fēng l’aidait beaucoup dans sa tâche. Quand l’empereur devinait la ladrerie et le mensonge, il proposait le rachat. Mille fois, il préférait que le coupable soit exempt d’une sentence punitive. Mais si ce dernier ne voulait rien entendre et prétendait même, contre toute logique, être une victime, alors l’empereur Huáng Dì faisait intervenir la cour suprême afin qu’elle délibère, preuves incontestables à l’appui. Le temps ne comptait pas pour lui.