Quand tu reviendras, Liang, je me tiendrai bien droite. Quand tu reviendras, Liang, je t’aurai préparé des lu dou gaos*, et des Zongzis** et nous rirons ensemble derrières les joncs, près de l’étang. Tu me liras autant que tu veux les contes de notre souveraine Chine et je ne t’interromprai pas, mon Liang. Quand tu reviendras Liang, tu auras grandi, et peut-être que tu m’auras oubliée. Mais, je viendrai encore en courant, Liang, et moi, je sais que tu seras toujours là, parce que moi, Liang, je ne peux pas t’oublier.
Liang, brillant élève du village, avait été envoyé à Pékin pour poursuivre ses études à l’université Tsinghua (清華大學). Il fut absent durant de nombreuses années, afin d’obtenir son diplôme d’ingénieur. Il n’y avait pas à l’époque grand moyen de communication, et les déplacements étaient plutôt rares.
*Gâteau aux haricots mungo
**Boulettes de riz