Correspondances VIII

Cher,

Parfois, il nous semble avoir vécu un monde parallèle, sans discontinuité et chaque fois que je reviens à cette perception de vous, je sais qu’elle est d’abord et avant tout ce quelque chose qui se livre en moi. J’aimerais à peine toucher du bout des doigts, du bout des mots, du bout de ces effleurement insondables, cette marche, cette marche en vous, en moi ? La beauté s’accroche à chaque parcelle de terre, et je retiens, je retiens, je retiens ce qui m’échappe déjà mais qui me revient. Pourquoi cela revient-il ? Qu’est-ce donc ce souvenir en ces cellules micro-cellulaires en infinité qui jouissent de leur propre autonomie ? Est-ce votre parfum qui me hante, ou bien le parfum de nous ? Qu’est-ce donc que cette réalité qui ne souffre aucune trahison ? Hier, je me suis retrouvée en une petite assemblée, et les mots s’emparaient de mon corps, de la salle, des regards, des corps, des esprits, de l’amour, l’amour au centre, définitivement au centre. Je me suis vue envolée, tournoyer au-dessus de l’assemblée. La poésie parlait. La poésie tremblait. La poésie vivait. Une personne me demanda : d’où tenez-vous votre inspiration ? Je l’ai regardée en riant. Le rire circulait dans la pièce. Je voguais encore. Je finis tout de même par lui répondre : c’est la vie, c’est elle qui m’inspire. C’est partout, partout, partout. L’amour.

Bien à vous,

B.

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